Une grande partie de nos activités au Mali concerne le renforcement des capacités des femmes. Parallèlement, nous recherchons également des solutions pour faire face aux conséquences du changement climatique, qui touche durement le Mali. Nous nous rendons sur une île du fleuve Niger, au milieu de la capitale Bamako.
Sur les rives ou les îles du fleuve Niger, à Bamako, vit la communauté des Bozo, un groupe ethnique qui vit principalement de la pêche. Join For Water a déjà assuré l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires à ce groupe défavorisé.
Début 2025, nous avons lancé un petit projet de culture maraîchère avec les femmes de cette communauté. Les fonds nécessaires à ce projet proviennent de Join For Water : depuis 2024, nous réalisons chaque année un projet supplémentaire grâce à notre propre fonds de compensation carbone, créé pour compenser les émissions liées aux déplacements en avion. Pour en savoir plus sur ce fonds de compensation, cliquez ici.
Pour le deuxième projet de ce fonds supplémentaire, le choix s’est donc porté sur le Mali et les Bozo. Comme ils vivent sur une île, l’espace disponible pour cultiver des légumes est limité et toutes les femmes ne peuvent pas cultiver leur propre parcelle. Join For Water a trouvé quelqu’un prêt à céder un terrain où les femmes peuvent cultiver des légumes en groupe. C’est idéal pour elles, car elles trouvent facilement un marché pour leurs produits dans le centre de Bamako. Une partie de la récolte est également destinée à leur propre consommation.
Une méthode unique de culture maraîchère
La méthode de culture maraîchère que nous avons enseignée aux femmes diffère fortement de la méthode traditionnelle qu’elles connaissent, à savoir la culture en pleine terre. Dans cette méthode, on utilise des sacs posés sur le sol. L’utilisation de sacs présente plusieurs avantages :
- elle permet de mieux contrôler les proportions entre la terre et le fumier organique,
- elle empêche la prolifération des mauvaises herbes, qui font concurrence aux cultures pour l’eau et les nutriments,
- elle réduit le lessivage des nutriments, qui sont en grande partie retenus par les sacs.
En bref, cette méthode permet de mieux contrôler les conditions de croissance des cultures et d’obtenir un rendement plus élevé. La culture hors sol permet également de prolonger la période de récolte.
Les femmes ont appris les techniques nécessaires, telles que la préparation des sacs et la surveillance des conditions. Chez Join For Water, nous accordons bien sûr une attention particulière à l’utilisation de l’eau et veillons à une utilisation rationnelle de l’eau disponible. Les légumes sont arrosés via un tuyau dans chaque sac. Ainsi, aucune eau n’est perdue et le dosage est adapté.
Le résultat
Après trois mois, nous avons déjà constaté les premiers résultats : la récolte de betteraves rouges, d’oignons, d’okra et de carottes, entre autres, est bonne. La vente de ces produits permet aux femmes de gagner un peu plus pour leur famille.
Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez ici notre action au Mali.
Les photos ci-dessous montrent les préparatifs, la formation des femmes et les résultats. © Yassi Diabi