Je fais un don !
fermer

Actualités

L'érosion affecte également la communauté

L'élevage intensif de bétail fait disparaître toute végétation. (c) George Bwambale

Ouganda – Tu vis avec ta famille au bord d’un grand fleuve. En tant qu’agriculteur et éleveur, c’est un avantage, sauf lorsque le sol et les berges sont tellement dégradés que tu dois déménager. C’est la situation le long de la Semliki, en Ouganda. Avec l’organisation partenaire NRDI, nous travaillons à des solutions.

Le bassin de la Semliki se trouve dans le sud-ouest de l’Ouganda, le long de la chaîne de montagnes Rwenzori, dans le district de Ntoroko. L’élevage intensif du bétail a entraîné la quasi-disparition de la végétation. L’érosion entraîne la rupture des berges et la pénétration de nombreux sédiments, notamment de la terre, dans le fleuve. Le paysage ici a été sévèrement endommagé. Les habitants sont également confrontés à des problèmes de santé en raison du manque de latrines.

 

De pire en pire

Les changements climatiques, tels que les sécheresses et les inondations extrêmes, ont aggravé la situation. En outre, les gens sont contraints de recourir à des pratiques agricoles qui épuisent davantage les ressources naturelles disponibles. Par exemple, la déforestation se poursuit et les sols s’épuisent en raison de l’agriculture intensive.

Les inondations massives pendant la saison des pluies font fuir les gens et, en même temps, créent une insécurité alimentaire parmi ceux qui restent. Les problèmes mentaux, sociaux et économiques commencent également à peser lourd. Après tout, il est pénible de voir des proches partir à la recherche de meilleures conditions de vie. Ceux qui restent perdent non seulement leurs revenus, mais aussi des parcelles de terrain ayant une signification particulière pour eux, comme les cimetières. Lors de fortes inondations, il peut arriver que des personnes paient de leur vie ou perdent leurs biens.

 

Solutions possibles

Les autorités locales sont conscientes des problèmes et sont prêtes à chercher des solutions, mais en raison du manque de ressources, cela reste limité. Certaines solutions sont déjà mises en œuvre, d’autres sont prévues :

  • la recherche de nouvelles techniques agricoles, telles que le forage d’eau spécifiquement destinée à l’agriculture ;
  • davantage d’investissements dans les programmes de formation et d’éducation : encourager et apprendre aux gens à s’engager dans d’autres activités génératrices de revenus et qui n’endommagent pas davantage l’environnement. Des essais sont en cours dans le domaine de l’apiculture et de la culture fruitière ;
  • sensibiliser les habitants et leurs leaders à la nécessité d’avoir plus de végétation et d’arbres pour protéger les terres fertiles de l’érosion ;
  • mettre fin à la pollution de l’environnement en général.

Join For Water travaille ici avec son partenaire NRDI – Natural Resources Defence Initiatives – dans une région qui compte un peu moins de 10 000 habitants.

Le rôle du NRDI dans cette coopération consiste principalement en un appui (technique) au reboisement et à l’élaboration des plans de reboisement : sélection des espèces d’arbres, gestion des pépinières, mise en place de mini-points d’irrigation et installation d’équipements sanitaires. En protégeant les ressources naturelles, NRDI attache une grande attention à la responsabilité de la communauté. Les résidents eux-mêmes participent et sont responsables de la conservation et de la gestion des zones restaurées.

Grâce à l’engagement d’un partenaire solide, la résilience de ce bassin fluvial augmentera, les services écosystémiques seront revitalisés et les gens verront leur vie s’améliorer.

NRDI est partenaire de Join For Water depuis 2017, pour ses activités dans les bassins de la Mpanga et de la Semliki.

 

 


Avec le soutien de la province du Brabant flamand

Provincie Vlaams Brabant