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Le plaidoyer : partie intégrante de tout projet

Les ouvriers extraient à la main des moellons et du sable de la rivière. (c) Adisco

Une vidéo décrit la situation et appelle au respect de la loi

Burundi – Dans neuf Collines* de la commune de Bubanza, au nord-ouest du Burundi, nous nous efforçons de protéger et d’utiliser les ressources en eau de manière responsable. Ici, l’exploitation du sable et de la pierre – destinés à la construction – dégrade gravement la rivière Kitenge et les champs environnants. Les organisations Adisco, Avedec, OAP et Greening Burundi unissent leurs forces pour améliorer la situation des habitants et de la nature.

Le projet à Bubanza consiste à assurer en Communauté une quantité et une qualité d’eau suffisante en promouvant

  • des pratiques qui améliorent la résilience socio écologique ;
  • l’utilisation régénérative des ressources naturelles ;
  • ainsi que les changements de mentalité dans la façon d’utiliser rationnellement les services.

Des collines plus vertes

Notre partenaire Adisco a réalisé une courte vidéo décrivant la situation, les défis et les solutions, et donnant la parole aux habitants. Le film vise avant tout à encourager toutes les parties prenantes – gouvernements, entreprises, organisations locales – à mieux respecter les réglementations et les règles existantes. C’est le seul moyen d’atténuer les impacts négatifs et maximiser les impacts positifs qui précèdent les travaux d’extraction des matériaux et minerais dans les rivières.

Libère Bukobero AdiscoChristophe Bigirimana Adisco

Libère Bukobero (à gauche) est secrétaire général d’Adisco et explique :

« Avec Adisco asbl, on a comme vision l’avènement de collines vertes, solidaires, prospères et dignes. Notre mission est de contribuer à l’émergence et à la construction d’un mouvement social national capable de porter son propre développement et d’influencer les politiques au profit des couches modestes de la population.

Concrètement, pour ce projet de protection et de conservation de nos ressources en eau, nous nous efforçons avant tout le développent des connaissances. Concrètement, sur le terrain, nous intervenons par le développement de pratiques agroécologiques pour que la ressource eau soit protégée. »

Christophe Bigirimana (à droite) est le coordinateur du projet Adisco Bubanza :

« Nous avons identifié les zones les plus vulnérables par rapport aux eaux. Elles sont notamment affectées par les activités minières. Dans les rivières, les travailleurs creusent pour trouver du sable, des moellons et des minéraux. Cela affecte la rivière et ses berges et peut provoquer davantage d’érosion dans une région déjà très sensible à ce phénomène. Tout cela contamine les eaux et l’eau potable. De plus, les sites d’exploitation ne sont pas remis en état, ce qui entraîne la réduction l’espace cultivable. »

Restaurer les champs dégradés

Les habitants des Collines témoignent que les activités minières ne leur ont pas laissé suffisamment de terres agricoles et que la rivière et les excavations détruisent les champs. Il est souvent difficile de savoir qui a commandé les travaux ou quelle organisation est à l’origine. Il est également difficile de rappeler à qui que ce soit ses responsabilités en matière de restauration des terres.

Christophe : « Nous plaidons pour le respect des réglementations existantes. Les sites exploités pour l’extraction de sable ou de minerais doivent être réhabilités. Nous espérons que tout le monde en est conscient et applique la loi. »

Ce plaidoyer – attirer l’attention sur une situation et plaider pour une approche différente – auprès de toutes les organisations, autorités, résidents… impliqués dans les activités de Join For Water est une partie intégrante de tout projet.

* Une Colline est une division administrative de troisième niveau.

En savoir plus sur Adisco, Avedec, OAP en Greening Burundi.

Emmanuella Niyonzima

Témoignage

Avant l’exploitation des carrières nous y cultivions des tomates, des légumes des aubergines, des maniocs et on avait une récolte satisfaisante. Depuis qu’on a commencé l’exploitation des carrières, on ne peut plus rien y cultiver.

Emmanuelle Niyonzima, habitante Colline Munanira