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L’agroforesterie va au-delà d’une technique agricole

RD Congo – Dans l’idée souvent erronée que les centres urbains offrent davantage de possibilités d’emploi, de nombreuses femmes et de nombreux jeunes quittent les zones rurales. Or, ces groupes peuvent certainement satisfaire leurs besoins de subsistance s’ils restent dans leurs villages.

Pour contrer l’exode rural, Tropenbos RD Congo mise sur l’agroforesterie, une combinaison d’agriculture et de sylviculture, et plus particulièrement sur la culture du cacao. Celle-ci peut fournir un revenu stable.

Or, la culture du cacao est, comme d’autres cultures de rente, considérée comme une activité des hommes et des aînés sociaux. Tropenbos RDC a déconstruit cette construction sociale dominante dans les villages et implique également les jeunes et les femmes.

Le CDR de Tropenbos encourage notamment l’agroforesterie. Mais les femmes et les jeunes étaient réticents non seulement à l’idée des champs communautaires mais aussi au concept même de l’agroforesterie.  Les champs communautaires n’assuraient pas des garanties, notamment par rapport au partage des bénéfices. C’est pourquoi Tropenbos a changé d’approche : elle travaille désormais avec un appui individuel et familial.

Arrêter la déforestation

Les résultats sont là : les femmes et les jeunes s’impliquent progressivement dans l’agroforesterie et sont désormais plus enclins à travailler avec des cultures pérennes, dont le cacao.

Ce succès vaut autant pour l’amélioration des moyens d’existence que pour la sédentarisation de l’agriculture visant à réduire l’itinérance agricole et le brûlis (principal moteur de déforestation et de dégradation forestière tout en étant principale source de revenus pour les communautés locales).

L’agroforesterie va donc bien au-delà de l’application d’une technique agricole.