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La société civile, moteur du changement

3 novembre, 2025

Burundi – Dans ses programmes, Join For Water mise sur le renforcement des organisations de la société civile actives dans la protection de l’environnement et des écosystèmes aquatiques. C’est également le cas au Burundi, où la société civile est très active, mais a besoin de soutien pour pouvoir jouer pleinement son rôle.

Avec le soutien de l’Union européenne et en collaboration avec Louvain Coopération – l’ONG liée à l’université de Louvain-la-Neuve – un projet* est en cours dans quatre provinces burundaises afin de soutenir les organisations sociales locales dans leur engagement en faveur de l’environnement et de la biodiversité.
Les quatre provinces concernées sont Bubanza, Kirundo, Makamba et Rutana. Join For Water est le chef de file pour Bubanza et Kirundo ainsi que pour le domaine WASH (eau, assainissement et hygiène). Les partenaires pour ce thème sont AVEDEC et Adisco.

Résultats concrets

Ce projet repose sur deux piliers : des actions concrètes sur le terrain et l’influence sur les politiques des autorités. 80 organisations locales, 20 par province, ont pu soumettre un microprojet sur des thèmes tels que la biodiversité, le WASH (eau, assainissement et hygiène), l’agroforesterie et la gestion de l’environnement. Au total, 16 organisations ont reçu une subvention pour mener à bien leur projet.

Voici quelques exemples de réalisations :
• Plantation d’essences d’arbres indigènes à Rugazi et Kirundo ;
• Organisation de sessions d’information et de formation sur la gestion environnementale pour toutes les parties concernées ;
• Construction de latrines et d’installations WASH dans plusieurs écoles : Lycée Kirundo ; ECOFO Budahunga ; MUSENYI II ;
• La protection de la zone de protection autour du lac Cohoha à Kigozi.

Ces microprojets sont plus que de simples interventions locales. Ils servent de catalyseur pour influencer les politiques. Les expériences sur le terrain mettent en évidence les besoins et les défis qui nécessitent des interventions ou des lois à un niveau politique supérieur. Lorsque les organisations sont en mesure de partager ces besoins à un niveau supérieur et de plaider en faveur d’un budget ou d’une législation supplémentaires, cela contribue non seulement à faire avancer leur propre projet, mais aussi à faire progresser la société dans son ensemble. Les organisations ont ainsi leur mot à dire dans le débat national sur la gestion de l’environnement.

Tout commence par… la formation

Influencer les politiques demande beaucoup d’efforts, en termes de personnel, de temps et de connaissances. Dans la pratique, cependant, les employés de ces organisations manquent souvent des compétences nécessaires, tant pour la gestion de leurs projets que pour cette étape vers l’influence politique. Join For Water et ses partenaires proposent également des formations pour pallier ce manque. Il peut s’agir d’un soutien à la gestion et au contrôle financiers, d’une formation à l’établissement de rapports, à la gestion des relations avec les autorités ou à la communication avec celles-ci, ou encore d’une formation plus approfondie sur les thèmes défendus par les organisations.

Voici quelques-uns des thèmes abordés :
• Conservation et utilisation durable des ressources naturelles, meilleure protection contre l’influence des activités humaines et la pollution,
• Agroforesterie, combinaison de l’arboriculture et de l’agriculture,
• Gestion des infrastructures WASH, notamment une meilleure gestion des déchets,
• Gestion administrative et financière
• Plaidoyer et stratégies d’influence politique, telles que la communication efficace et la reddition de comptes.

Vers un changement durable

Ce projet montre que les organisations locales peuvent être de puissants moteurs de changement social et écologique, à condition qu’elles soient bien soutenues. En renforçant leur fonctionnement et leur plaidoyer, on crée une dynamique dans laquelle les initiatives locales contribuent à l’élaboration des politiques nationales.
Les enseignements tirés de PASCALE-B peuvent être partagés avec d’autres pays et projets, ce qui donne à l’initiative un impact non seulement local, mais aussi international.

* Le nom de ce projet est Pascale B IBIDUKIKIJE, acronyme de Projet d’Appui à la Société Civile Active dans Les domaines de l’Environnement et la Biodiversité au Burundi, qui signifie littéralement : « Projet de soutien à la société civile active dans les domaines de l’environnement et de la biodiversité au Burundi ». Le mot IBIDUKIKIJE signifie « environnement » en kirundi.

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