MALI – Deby Diarra a 50 ans et vit avec son mari et ses 7 enfants à Sanankorobougou, un village de la commune rurale de Mountougoula, non loin de Bamako. Depuis plusieurs années, elle cultive des légumes avec d’autres femmes sur un champ d’un hectare. Ces femmes sont affiliées à l’organisation de femmes « Jigisèmè », qui réunit 165 membres.
« La culture maraîchère ne se portait plus bien depuis plusieurs années. Les puits s’étaient asséchés et nous n’avions pas assez de connaissances ni de matériel pour travailler correctement la terre. Nous voulions faire pousser tomates, oignons, laitues, carottes, choux et aubergines toute l’année, mais sans succès. Surtout pendant la saison sèche, d’octobre à juin, nous ne pouvions souvent rien récolter.
Join For Water et la commune de Mountougoula ont examiné ensemble la situation agricole de notre village. Beaucoup de choses ont changé depuis 2017. Quatre puits ont été creusés davantage, nos femmes ont été formées aux techniques agricoles et à l’utilisation intelligente de l’eau, et nous avons commencé à travailler sur de nouvelles semences. Depuis lors, nous récoltons les fruits de notre travail, et vendons nos légumes à des grossistes de Bamako. Les recettes sont redistribuées, et une partie va à la caisse d’épargne de notre organisation. De plus, tous les membres peuvent bénéficier d’un prêt personnel. J’ai moi-même déjà emprunté 15 000 CFA (environ 23 euros) pour des achats personnels et des fournitures scolaires pour mes enfants et petits-enfants.
Nous pouvons enfin revenir à l’agriculture, mais des mesures supplémentaires sont nécessaires. La formation reste importante, notamment en ce qui concerne la gestion de notre organisation. En outre, un projet d’alphabétisation est nécessaire ; celui-ci ne peut que bénéficier au cadre de nos activités agricoles. »