OUGANDA-BENIN – Le financement de la lutte contre le changement climatique s’accorde très bien avec une approche écosystémique de la résolution des problèmes d’inondation et de sécheresse. C’est ce qu’illustrent deux projets Join For Water qui ont été retenus pour être financés par le programme d’action climatique G-STIC du gouvernement flamand.
L’augmentation des inondations et des sécheresses est une conséquence du changement climatique qui menace déjà la sécurité alimentaire et la survie des zones humides à puits de carbone en Ouganda et au Bénin. Des solutions d’atténuation et d’adaptation au changement climatique sont nécessaires, tout en veillant à l’équilibre entre les besoins humains et la protection de l’environnement. Deux projets de Join For Water ont été sélectionnés par le programme d’action climatique G-STIC du gouvernement flamand pour un financement total de 500.000 euros. Ce financement pour le climat correspond à une approche systémique de la résolution des problèmes de sécheresse et d’inondation.
Des solutions fondées sur la nature
Au Bénin, les cycles de production alimentaire dans la plaine inondable du fleuve Mono sont gravement perturbés en raison de la disponibilité réduite de l’eau pendant la période de croissance et de la sédimentation des zones humides, ce qui se traduit par des cultures moins rentables et à cycle court. Pour montrer comment atténuer ces changements et s’y adapter grâce à des solutions basées sur la nature, nous restaurons trois zones humides et formons 100 agriculteurs à l’utilisation de techniques d’irrigation respectueuses des inondations, à l’agroécologie et à l’utilisation rationnelle de l’eau. Certaines fonctions écologiques, telles que la recharge des nappes phréatiques et l’amélioration de la biodiversité, sont restaurées afin d’accroître la résilience de ces écosystèmes au changement climatique. Pour capitaliser sur nos interventions, nous aidons les autorités locales et nationales à intégrer les résultats de la gestion écologique durable des zones humides dans leurs politiques et outils de planification.
Promotion des meilleures pratiques
En Ouganda, l’impact des inondations et des sécheresses récurrentes sur les plaines inondables le long de la rivière Semliki est amplifié par des pressions telles que l’élevage extensif de bétail et la croissance démographique, ce qui entraîne des taux élevés d’érosion des berges, de déforestation, de pollution de l’eau et de perte de biodiversité. Grâce à une approche participative de la gestion écologique des paysages et à l’organisation de formations et d’ateliers, nous protégeons des zones riveraines précieuses en collaboration avec les agriculteurs et d’autres ONG de la région. Des solutions d’adaptation pour un accès aux services écosystémiques résistant au climat et pour leur protection sont diffusées, y compris des actions telles que : tester et promouvoir les meilleures pratiques pour la conservation des sols et de l’eau sur des sites de démonstration communautaires, installer des abreuvoirs pour le bétail afin de protéger les berges des rivières, construire des toilettes écologiques pour protéger les nappes phréatiques, etc. Ainsi, 4.500 personnes auront un meilleur accès à l’eau pour l’agriculture et le bétail, et 1.000 personnes auront accès à des toilettes écologiques. Les zones riveraines restaurées retrouveront la capacité d’agir comme des solutions naturelles contre les phénomènes météorologiques extrêmes, renforçant ainsi la résilience des communautés et du paysage face aux effets du changement climatique.
